Le site de l’Issart, situé au sud du puit n°1, est une zone triangulaire qui correspond au bassin de réception des eaux de pluies qui s’évacuent dans le ruisseau de la mine et alimentent ensuite le ruisseau de Paleyrolle. Des teneurs très élevées en métaux/métalloïdes toxiques ont été révélées en 2008 dans un premier rapport (Geoderis) sur un point limité « le cercle de l’Issart ». Cette zone d’une quinzaine de mètres de diamètres était constituée de « fines de laveries » en permanence imbibées d’eaux chimiquement hyperacides (pH voisin de 2). L’arrêté préfectoral en 2018 et de la condamnation finale en 2024 de l’ancien exploitant (devenu la société Umicore) concerne ce seul point de dépôt dans cette zone.
Mais ces flaques d’eaux hyperacides et ces résidus de laverie n’étaient pas limités à ce point, comme le confirmaient des observations de terrains et d’autres études officielles, notamment les rapports Duparc (2016, 2019) mais affectaient une bonne partie de la zone de l’Issart.
En préparation des travaux, le cabinet Minelis, bureau d’études d’Umicore, a effectué des analyses sur le cercle des Issart et dans les alentours. Elles ont bien entendu confirmées la haute teneur en plomb du cercle de l’Issart, mais identifiées des fines de laverie, encore plus riches en plomb à l’Est du cercle, en contrebas de la route. (voir chiffrages rapport Minelis Aout 2024, compte rendu du CSI).
L’entreprise Séche missionnée par Minélis, a effectué les travaux dans la zone de la laverie de l’Issart de novembre 2024 à fin janvier 2025.
Après le dégagement du cercle de l’Issart, l’essentiel a porté sur l’enlèvement des résidus de laverie en contrebas de la route.
L’entreprise a évacué 4000 tonnes de terres polluées dans 2 lieux de stockage spécialisés, la décharge industrielle de Bellegarde et un site de stockage de déchets dangereux à côté de Laval.
95% de la totalité sont partis à Laval car le taux de toxicité était trop élevé pour qu’ils soient stockés à Bellegarde.
Le sol a été recouvert sur 30 cm de galets et de tout venant et sur 20 cm de terre végétale. Une plantation prochaine de végétaux est prévue.
L’entreprise a également mis en place un filtre, composé de pierres et de paille, en contrebas de la zone pour limiter la dissémination des métaux lourds dans le Paleyrolles.
La mairie sollitera Umicore pour obtenir les résultats d’analyses annoncés satisfaisants par Minélis.
On ne peut qu’être satisfait du dégagement de ces dépôts miniers particulièrement toxiques, mais l’efficacité objective de cette dépollution ne pourra être évaluée qu’après analyse des sédiments et des eaux de circulation, après une saison pluvieuse, au minimum.
Dans l’année, la dépollution devrait continuer à l’été dans la zone de la Gravouillère.
A savoir : un journaliste de RFI, François-Damien Bourgery, est venu pour le deuxième fois afin d’écrire un article sur ces travaux et la destination des déchets. Son article n’est pas encore sorti mais il sera sur le site de RFI prochainement.



